Le confinement a été un véritable accélérateur pour l’utilisation des outils digitaux et pour les formateurs afin de poursuivre leur activité, ils ont dû sortir de leur zone de confort, s’adapter à la vitesse de l’éclair, faire preuve d‘agilité pour pouvoir continuer à exercer leur métier... à distance.
Cela a été l’occasion pour certains, de mettre à mal quelques préjugés sur les possibles du distanciel, ou encore une source de créativité et de régénération pour d’autres. Mais cela a surtout été pour tous l’occasion d’un même constat après 55 jours de confinement : la pratique du métier s’est transformée. Le présentiel restera toujours un incontournable mais il est impossible aujourd’hui de composer sans les modalités distancielles. Une marche dans la façon de concevoir les formations est à franchir rapidement.
Les formateurs doivent retrouver leur âme d’apprenant, réapprendre à marcher avec de nouveaux équipements, là où ils avaient l’habitude de courir pieds nus. Le coup d’accélérateur de ces derniers mois a été une chance pour expérimenter les nouvelles pratiques du métier, aux formateurs à présent de capitaliser et d’ancrer les pratiques.
A l’instar de nos amis cuisiniers, pendant le confinement, les pédagogues ont donc expérimenté des mélanges audacieux de modalités et partagé leurs recettes pour capter
l’attention des apprenants.
Alors que faut-il retenir ?
Premier constat post-confinement, le gain en maturité multimodale du paysage de la formation.
Le multimodal, trop souvent cantonné à la transformation de contenus en modules de Digital Learning, prend aujourd’hui tout son sens permettant une optimisation de l’apprentissage par le design de parcours de formation phygital dans lesquels la qualité relationnelle reste centrale.
Quels sont alors les trucs et astuces à conserver pour former efficacement à distance ?
Voici un petit tour d’horizon des 4 clés que nous avons eu envie d’épingler sur le wall Balthaazar Akademy de partager avec vous :
· Le distanciel – Mettre la relation au cœur
Le distanciel ne veut pas dire faire seul. Si en présentiel, cette dynamique d’échanges s’instaurent au-delà de l’intervention du formateur grâce à la proximité de l’espace physique et les interactions informelles qu’elle permet, en distanciel c’est une toute autre affaire. Aussi, le formateur joue un rôle central dans les classes virtuelles afin de faire naître une dynamique de groupe. Il ne s’agit pas alors de se précipiter sur le contenu mais d’abord de construire la relation et la proximité avec les participants et ce dès les premières minutes. Puis, tout au long de la formation, il faut être vigilant à renforcer la relation en maillant les modalités d’interaction (aussi bien avec le formateur, qu’entre les participants) en utilisant toutes les fonctionnalités disponibles dans les outils d’animation distancielle.
· Le multimodal - Réenchanter le basic : AVANT/PENDANT/APRES
Depuis l’apparition du terme, la structure du blended learning fait débat et on assiste régulièrement à des phénomènes de mode qui annoncent LA nouvelle façon efficace de construire un parcours. Mais les classiques ne meurent jamais et le confinement a été l’occasion de remettre en scène différemment le fameux AVANT/PENDANT/APRES. Force est de constater qu’il fonctionne toujours voire mieux dans ce contexte distanciel. Le temps d’échange étant limité par le format classe virtuelle, les éléments asynchrones fournis en amont deviennent essentiels, ils sont le socle des échanges. Et suite aux classes virtuelles, l’engagement dans des mises en pratique ou logique de tutorat est plus forte car centrée sur les points clés.
· L’Apprenant 2.0 – Capter et retenir son attention
Pour embarquer un apprenant dans un parcours distanciel, ce dernier doit y trouver un intérêt personnel immédiat, pour lui donner envie de s’inscrire à une formation et l’aider, dans certains cas, à passer outre ses inquiétudes liées à la maîtrise de l’outil.
La démarche d’apprentissage étant encore plus volontaire et individuelle dans ce contexte, le marketing est critique pour attirer les apprenants et les inciter à suivre une formation en ligne.
Il s’agit non seulement de faire un effort de design pédagogique avec des objectifs clairs et pragmatiques mais aussi de l’associer à une communication web simple, explicite et répétée.
· Le timing - Faire court
Le distanciel bouscule les principes de conception des grains pédagogiques. Les temps d’attention étant plus limités et les mécanismes d’animation pour redonner du rythme moins spontané, les séquences doivent être plus courtes et plus ciblées. Au-delà d’1h30 de classe virtuelle c’est fini le temps d’attention est écoulé.
L’utilisation du panel d’opportunités offertes par le multimodal ayant fait un bond de géant, elle met en lumière l’importance de l’adaptabilité dont vont devoir faire preuve les formateurs afin de conserver une place centrale dans la nouvelle ère de la formation et de la relation avec les apprenants.
Comments